Cette semaine encore, les Français vont subir les conséquences des grèves. Temps de transport allongé pour se rendre au travail ou aux examens, déplacements annulés, activité ralentie, ordures non ramassées, ils sont des millions à se sentir abandonnés à leur sort par le pouvoir et otages d’une guerre des gauches qui ne les concerne pas.

Car l’enjeu, pour le pouvoir comme pour la CGT, n’est pas  l’avenir de la France, mais celui du courant qui l’emportera à gauche pour la prochaine présidentielle et du candidat le mieux placé pour l’incarner.

Au delà des erreurs de méthode du gouvernement Valls, c’est parce que le président de la République a refusé de prendre une position claire, d’imposer une ligne unie au gouvernement et de porter lui-même la réforme que la CGT continue de faire pression pour le faire céder.

Face au jusqu’au-boutisme de Philippe Martinez, le président de la République et son gouvernement préfèrent continuer à jouer l’évitement et le pourrissement, en espérant que l’Euro et l’approche des vacances viendront à bout du mouvement social qu’ils ont suscité.

Pour mettre un terme à cette situation qui dégrade l’image de la France aux yeux du monde entier et ne profite qu’à ceux qui cherchent qu’à profiter de l’exaspération des Français, il revient à François Hollande de prendre ses responsabilités et de s’exprimer solennellement auprès des Français pour affirmer qu’il ne cédera pas et qu’il lie son propre avenir à celui du projet de loi Valls-Macron-El Khomri.

Si les syndicats doivent, comme l’a rappelé François Hollande la semaine dernière, savoir terminer une grève, il faut encore plus, pour le chef de l’Etat, savoir prendre ses responsabilités !

lfm_2016