Nous célébrons aujourd’hui les 70 ans de la Sécurité Sociale. Elle est devenue un élément essentiel de notre patrimoine commun, plébiscité par tous les Français, et permet au plus grand nombre de bénéficier d’une protection sociale de haut niveau.

Ces succès sont menacés par les erreurs de gestion et le manque de rigueur des gouvernements qui se sont succédé depuis trente ans, ainsi que par la trahison répétée de ses principes fondateurs, en particulier celui de l’universalité des prestations, depuis le début du quinquennat Hollande. La persistance d’un déficit, aujourd’hui de plus de dix milliards d’euros, l’ampleur de sa dette, qui dépasse désormais les 120 milliards d’euros, et les surcoûts de nos régimes par rapport à leurs homologues étrangers obèrent son avenir.

Les Français en sont parfaitement conscients puisqu’ils sont maintenant 81% à s’inquiéter de son futur et 74% à appeler à des réformes urgentes et profondes selon le sondage Odoxa Le Parisien / Aujourd’hui en France et France Info publié ce matin. Continuer à ignorer l’impact du chômage de masse, de l’allongement de durée de vie et des coûts nouveaux de l’innovation médicale à haute valeur ajoutée serait la condamner.

L’heure n’est plus à l’immobilisme. Le soutien des Français à la réforme prive nos dirigeants actuels de tout alibi !

Pour faire vivre la Sécurité Sociale, il est temps de la transformer. Nous devons mettre un terme à l’anachronisme des régimes spéciaux ou catégoriels et fondre tous les régimes, y compris le RSI ou les systèmes de protection des différentes catégories d’agents publics dans un régime unique pour faciliter la mobilité de tous les actifs tout en réduisant les coûts d’administration. Nous devons aussi développer une véritable culture d’évaluation de l’ensemble de nos dispositifs de protection sociale, de mesure de leur performance par rapport à leurs homologues étrangers pour les améliorer et en optimiser le coût en permanence, d’adaptation continue ainsi que d’anticipation des besoins comme des moyens de financement. Nous devons enfin mettre un terme au dévoiement des principes fondateurs de la Sécurité Sociale, garantir l’équilibre de ses comptes et cesser de lui faire jouer le rôle redistributif qui appartient à la fiscalité.

C’est en nous plaçant dans une optique de long terme que nous pourrons faire vivre la Sécurité Sociale et lui permettre de s’adapter aux transformations de notre société pour le plus grand bénéfice de tous les Français.

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