Le Premier ministre a présenté le 9 juillet son nouveau « plan d’investissements pour la France destinés à préparer l’avenir. Dans son discours de 7 pages (http://www.gouvernement.fr/premier-ministre/investir-pour-la-france), l’Europe est totalement gommée, pas une seule fois nommée…

Considérant l’imbrication de notre pays dans l’Union et la géographie européenne, comment le gouvernement peut-il aujourd’hui concevoir un plan d’investissements présumés d’avenir sans intégrer sa dimension européenne ? Comment peut-il définir une politique d’investissements dans les transports sans réfléchir à leur imbrication dans le réseau européen ? De même, pourquoi dessiner un plan d’investissements pour la transition énergétique ou la rénovation de notre système hospitalier sans réfléchir aux partenariats et aux optimisations possibles avec nos partenaires européens.

C’est définitivement faire preuve de myopie et d’archaïsme à l’heure où notre jeunesse a pleinement compris les opportunités que lui offre l’Europe en termes d’études, de travail, de culture ou d’innovation.

En procédant ainsi, le Premier ministre agit en baron régional, nullement en homme d’Etat et encore moins en visionnaire. Limiter notre vision d’avenir aux territoire hexagonal, c’est agir contre l’Europe et encore plus contre la France, en nous empêchant de bénéficier des possibilités de développement, de rationalisation, et d’accélération que nous offre l’Europe.

Nous devons sortir de cette approche provinciale et réductrice de l’avenir !

Proposition R2F N°8 pour l’Europe
Nous proposons l’organisation d’une revue biannuelle du conseil européen sur les projets d’investissements d’avenir des différents Etats-membres, en particulier dans les domaines des infrastructures, de l’énergie, du numérique ou des équipements de santé, pour en assurer la coordination et l’optimisation

Chaque Etat-membre devra par ailleurs s’assurer de la présentation de l’ensemble de ses projets d’investissements d’avenir dans leur environnement européen.

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