Il y a un mois, 130 de nos compatriotes perdaient la vie dans des attaques lâches et aveugles. En ce 13 décembre, ils sont, avec leurs familles et leurs proches, au coeur de nos pensées.

Pour que leur sacrifice ne reste pas vain, il est essentiel de tirer toutes les conséquences de ce massacre et de prendre l’ensemble des mesures permettant d’éviter qu’une telle situation ne puisse se reproduire. Force est aujourd’hui de constater que ce n’est pas le cas.

Le 13 novembre marque l’échec de la République. Notre État et ses différents services se sont révélés incapables d’assurer la protection de citoyens exerçant paisiblement leur liberté. Les attentats de Paris se classent parmi les plus meurtriers jamais subis par une grande puissance démocratique. Notre police et notre armée ne peuvent être mis en cause. La responsabilité incombe aux dirigeants politiques qui ne leur ont pas donné les moyens nécessaires à l’exercice de leur mission, ni réalisé les réformes qui auraient pu permettre d’éviter cette hécatombe.

La mise en œuvre de l’Etat d’urgence, si elle était provisoirement nécessaire, ne peut constituer la seule réponse, ni même la principale, aux exactions djihadistes.

Pour les éradiquer, nous devons donner une nouvelle dimension à notre Etat régalien, en réalisant les arbitrages permettant de porter progressivement notre effort de défense à 3% du PIB, de renforcer les effectifs et les moyens de notre police et de mettre un terme à la paupérisation de notre appareil judiciaire. Il faut aussi réformer l’école, et plus largement l’ensemble du système éducatif, et construire le modèle d’intégration qui manque à la France du XXIème siècle.

Au delà, c’est toute la politique gouvernementale qu’il faut repenser. Nous ne vaincrons le terrorisme islamique que si nous en prenons les moyens. A aujourd’hui, tout reste à faire !

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