Face à la démission forcée de son ministre des anciens combattants, Kader Arif, le chef de l’Etat d’habitude si bavard, a choisi le silence.

Si les faiblesses des hommes ne méritent souvent pas mieux, il est ici injustifiable.

En deux ans et demi, ce sont quatre des ministres de François Hollande qui ont dû quitter le gouvernement pour des affaires de fraude, corruption, détournement de fonds publics ou favoritisme. Ces faits d’appropriation privée des deniers publics sont inacceptables. Ils le sont encore plus au regard des sacrifices financiers ou fiscaux imposés aux Français depuis les élections de 2012 et de la situation des finances nationales.

Le candidat Hollande avait promis aux Français une République irréprochable. Mais c’est celle des scandales qu’il leur livre depuis son élection. Et il ne fait rien pour mettre un terme à cette funeste dérive.

Pour mieux étouffer le scandale Kader Arif, le chef de l’Etat a décidé d’expédier l’affaire dans l’urgence. Et il a nommé, sur proposition de son Premier ministre, un apparatchik socialiste dont le nom est déjà associé à une affaire d’emplois familiaux… Nos gouvernants sont décidément incorrigibles !

Les Français méritaient des explications, des comptes et des actes. Il revenait au président de la République d’annoncer aux Français un plan de mesures strictes et claires permettant d’éradiquer la pandémie d’affaires gouvernementales. Encore eut-il fallu le vouloir !

Une fois encore, François Hollande a préféré la fuite. Son silence est coupable.

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