Le FMI, l’OCDE et l’Union européenne estiment d’ores et déjà l’impact négatif de la crise du Coronavirus sur la croissance à un demi-point au moins, loin du 0,1% imprudemment annoncé par le ministre de l’Economie  et des Finances.

La crise sanitaire actuelle et les mesures désordonnées prises pour l’endiguer par les différents gouvernements sont en train de paralyser l’économie mondiale. Désorganisant les circuits d’approvisionnement et de production, l’épidémie stoppe également l’activité des secteurs les plus exposés au tourisme, au voyage et à l’événementiel, et provoque une chute accélérée des marchés financiers. Les banques centrales ne pourront pas aller beaucoup plus loin que les baisses des taux et injections monétaires déjà réalisées. Il va revenir à l’Etat de mener la relance nécessaire pour éviter la récession.

Dans ce contexte, il y a urgence à décréter l’urgence budgétaire pour dégager les moyens nécessaires au financement d’une telle relance sans faire payer ce nouvel effort à notre jeunesse et aux générations futures.

C’est d’autant plus indispensable que l’exécutif n’a pas mis à profit les trois dernières années de croissance pour mener l’assainissement nécessaire. Après cette période favorable, nous restons le pays le plus déficitaire de la zone euro et l’un des plus endettés du monde…

Les Français le souhaitent, comme l’a démontré le Grand débat sont claires. Les Français placent en tête de leurs priorités la réduction des dépenses de fonctionnement de l’Etat et des collectivités publiques, dont ils ont bien compris qu’elle conditionnait la baisse des impôts, ainsi que la progression du pouvoir d’achat.

Cette réduction est possible. Elle ne sera ni facile, ni rapide. Mais partout dans le monde, d’autres pays ont réussi. Cela suppose de réinventer l’Etat et de remettre en plat son organisation, ainsi que toutes ses dépenses. Cela implique aussi de faire preuve d’imagination et d’esprit d’innovation. Les idées ne manquent pas.

L’essentiel est ailleurs. Au-delà de la méthode, c’est la volonté politique qui est nécessaire. Elle fait défaut aujourd’hui, entraînant le pays en arrière et l’empêchant de progresser. Ne l’ignorons pas, avant d’être une crise sociale, la crise des Gilets jaunes fut d’abord la crise de l’État et celle d’un pouvoir qui ne sait pas le réformer.

Il est urgent d’agir. C’est pour cela que la réforme de l’Etat et le redressement des finances nationales sont en tête de nos priorités. Ensemble, nous pouvons gagner cette bataille et permettre à la France de surmonter la crise sanitaire actuelle !

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