L’exécutif a prévu d’interdire, à partir du 3 novembre et jusqu’à la fin de la nouvelle période de confinement, les cérémonies religieuses à l’exception des enterrements. Après l’épreuve du printemps, rien ne justifie cette nouvelle atteinte grave au droit fondamental de pratiquer. Au lendemain du sanglant attentat de Nice, c’est donner une terrible victoire au terroriste islamiste que d’empêcher les catholiques, comme tous les autres croyants, d’exercer leur liberté de culte.
Contrairement à ce que semblent penser les membres de l’exécutif, la messe n’est pas une séance de cinéma. La prière exige le rassemblement. Pour les chrétiens, la pratique ne se conçoit que communautaire, en Église. De plus, la communion au corps du Christ est une nourriture tout aussi essentielle, plus même, que ne peut l’être la consommation de tout autre aliment. Le confinement avec interdiction des célébrations religieuses conduit donc à une double privation violant le libre exercice de la pratique spirituelle.
Les pratiquants des différentes religions se sont montrés très respectueux des restrictions imposées pendant la période de confinement. Ils ont imaginé de nouveaux modes de fonctionnement, permettant une pratique en mode dégradée. Il n’y a aucune raison de leur imposer de continuer à fonctionner de nouveau ainsi.
Les responsables religieux ont pris l’ensemble des mesures nécessaires afin d’assurer la tenue du culte dans les meilleures conditions sanitaires. Les Églises sont vastes Il y a beaucoup plus de distanciation sociale lors de la célébration d’une messe ou d’un culte protestant que dans n’importe quel commerce, métro ou bus.
Il n’y a donc aucune justification véritable à interdire les célébrations religieuses. Les convictions anticléricales et antichrétiennes du président de la République et de beaucoup de membres du gouvernement ne les autorisent pas non à bafouer les droits de ceux qui ne pensent pas comme eux.
Arguer de l’urgence sanitaire est une violation grave de nos institutions et une atteinte inacceptable aux principes fondamentaux de notre République et aux valeurs qui font la grandeur de la France. C’est pour cela que l’exécutif doit réviser sa décision et autoriser la pratique des cultes malgré le confinement.