Après un an de crise sanitaire, il est plus urgent que jamais d’anticiper. Nouvelles vagues, développement de variants, etc., rien de ce qui se passe aujourd’hui n’était imprévisible. Pourtant, l’exécutif a réussi à se faire surprendre à chaque fois et c’est encore dans l’urgence qu’il se prépare à décider d’un nouveau confinement. Cela doit changer, d’autant plus que nous devons nous préparer à vivre encore de nombreux mois avec l’épidémie de Covid et, le cas échéant, des années.
Il est essentiel d’anticiper les scenarii les plus dégradés. C’est ce qui nous permettra de ne plus subir et nous permettre de vivre avec la Covid, ce qui n’est toujours pas le cas aujourd’hui. Les conditions de vie qui nous sont imposées, comme d’ailleurs à la plupart des citoyens des autres pays d’Europe, s’apparentent plus à des conditions de survie et à une vie dégradée. Il est d’autant plus nécessaire de mettre un terme à cette situation que nous n’avons pas les moyens de continuer à financer le stop and go actuel.
Comme l’a reconnu le ministre délégué aux comptes publics la semaine dernière, le niveau de dépenses publiques que nous connaissons aujourd’hui n’est pas soutenable dans le temps”. 2021 doit marquer la fin du quoi qu’il en coûte, comme il l’a précisé. Or, rien ne permet d’affirmer que la crise sanitaire sera terminée ´d’ici la fin de. 2021.
Nous avons les moyens de nous préparer à vivre durablement avec la Covid et ses différents variants. Pour que cela soit supportable et que cela ne conduise pas à sacrifier notre jeunesse et les jeunes générations, nous devons adapter enfin nitre capacité hospitalière et les moyens en oxygénation. Cela nous permettra d’être capables de traiter les formes sévères, même en cas d’accélération épidémique, et d’éviter de devoir procéder à de nouveaux confinements. Il faut aussi investir massivement dans la préparation et la production de nouveaux vaccins, couvrant les futurs variants. Cela permettra d’assurer notre souveraineté sanitaire et de ne plus dépendre des seuls laboratoires étrangers.
Anticiper, c’est aussi préparer sans attendre la réouverture des restaurants et de l’ensemble des lieux de culture, le retour de l’ensemble des étudiants en présentiel, mais aussi la rentrée prochaine et un possible épisode de rebond épidémique, tout en le rendant compatible avec le maintien en activité des mêmes restaurants et lieux de culture ou des stations de ski. Les blanches ou années noires ne doivent pas se succéder. Il est indispensable que le plus jamais cela devienne le mot d’ordre après l’année de sacrifice que nous venons de vivre.
C’est d’ailleurs aussi le rôle du Haut commissaire au plan, que nous n’avons toujours pas entendu sur ces sujets. Rien ne sert d’avoir doté François Bayrou d’autant de moyens si lui et ses services n’aident pas les pouvoirs publics à cesser de courir après les événements et à se retrouver en retard d’une guerre.
Gouverner, c’est prévoir, comme l’affirmait Émile de Girardin en 1849. Pour reprendre la main sur son avenir, il est urgent que la France retrouve un gouvernement capable de la préparer aux défis à vivre et de la projeter vers l’avant. Nous en avons les moyens. Il ne nous manque que des dirigeants en ayant la volonté et la capacité à s’abstraire de l’immédiat pour voir loin. Il y a urgence pour notre pays et pour tous les Français à se doter de gouvernants en ayant la capacité !