L’immense mobilisation de ce jour contre le projet de loi de généralisation de la PMA doit être entendue par Emmanuel Macron et son gouvernement.

Après un an de crise des Gilets jaunes, l’exécutif ne doit pas renouveler son erreur et se montrer sourd au message des Français.

Si autant de nos concitoyens, de tous âges, de tous horizons politiques et de toutes régions ont choisi de renoncer à leurs occupations dominicales et de venir manifester à Paris pour défendre les droits des enfants et protester contre l’obscurantisme mercantile du projet de loi gouvernemental, c’est parce que ce sujet est essentiel.

Le gouvernement et sa majorité ne peuvent pas continuer à ignorer l’opposition des plus hautes autorités morales du pays et à ostraciser, avec la complicité de media trop complaisants, ceux qui ont le courage d’affirmer leurs convictions et de mettre en lumière les impasses, comme les contradictions, du texte gouvernemental.

Au-delà du slogan présidentiel d’un débat apaisé et consensuel, le pouvoir, Agnès Buzin, Richard Ferrand et Jean-Louis Touraine en tête, a fait le choix d’une approche dédaigneuse, partisane et totalitaire, en ignorant l’opposition exprimée par les participants aux états généraux à l’extension de la PMA, en éludant également les questions de fond soulevées par des philosophes non suspects d’idéologie et se rapportant à la filiation, ainsi que les fortes réserves de l’Académie de médecine.

Ces procédés, comme l’accélération actuelle de l’examen du texte par le Parlement pour tenter de faire taire la voix des opposants, ne sont pas dignes d’une grande démocratie comme la nôtre.

Il serait profondément dommage qu’Emmanuel Macron fasse l’autruche sur ce sujet existentiel sous le prétexte de la réalisation  d’une promesse de campagne, alors qu’il a renoncé à tenir la grande majorité d’entre-elles, à commencer par celle de la réduction de la dette publique. Sa mise en œuvre est pourtant indispensable à l’avenir de tous nos enfants et petits-enfants.

Le président a récemment déclaré que la crise des Gilets jaunes l’avait changé et qu’il comptait maintenant écouter les Français. L’heure est venue pour lui de le prouver en passant du discours aux actes.

lfm_2016