C’est parce qu’il a mis la construction à l’arrêt que François Hollande a fait manquer à la France le train de la reprise et conduit son quinquennat au désastre économique. 

Cinq ans après, son successeur et ex-conseiller économique, instruit par l’expérience, n’a aucune excuse pour renouveler la même erreur. Le repli de 1,1% des ventes de logements neufs au deuxième trimestre 2017 sonne comme un signal d’alerte, alors que toutes les conditions sont réunies pour que l’activité accélère sa dynamique : taux d’intérêt bas, financement abondant et perspectives européennes favorables. 

C’est aujourd’hui le flou des intentions gouvernementales qui paralyse les acteurs. Qu’il soit nécessaire de remettre la politique du logement et de la rendre moins coûteuse et plus efficace, personne ne peut le contester. Il y a même urgence à le faire. Mais il est tout aussi urgent de clarifier la politique que l’exécutif entend mener au cours du quinquennat. 

Pour être efficace, une politique du logement doit donner aux investisseur, particuliers et investisseurs, la visibilité nécessaire et leur accorder un traitement fiscal qui ne soit pas confiscatoire. Ils n’ont aujourd’hui ni la première, ni le second. Le report du 13 au 20 septembre de la présentation de la « stratégie logement » du gouvernement ne va pas dans le sens de la clarté. Et la décision de maintenir l’ISF sur le patrimoine immobilier parce qu’il représenterait une « rente » témoigne d’une conception étriquée de l’immobilier. Il serait profondément destructeur pour l’économie et l’emploi que notre pays, après avoir subi le sectarisme castrateur du couple Hollande-Duflot subisse un nouveau dogmatisme anti-immobilier de l’équipe Macron.   

L’investissement immobilier répond à l’objectif légitime des Français d’assurer un logement agréable à leur famille et une protection en cas d’accident. Il représente aussi, pour les investisseurs professionnels qui prennent des risques pour construire, vendre ou louer, une activité entrepreneuriale comme une autre. 

Plus qu’un »choc », c’est un blocage d’offre que l’exécutif est en train de provoquer. Dans ces conditions, il y a urgence à clarifier la politique de la construction et du logement d’urgence ! 

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