Chers Amis,

Encore raté ! Au printemps dernier, les candidats à la présidentielle jouaient à qui supprimerait le plus grand nombre de sénateurs. Quelques mois plus tard, les promesses ont fait long feu et cédé la place à la seule chasse aux sièges. Lors des élections sénatoriales de dimanche, ce sont encore 171 sénateurs qui seront renouvelés ! C’est une nouvelle occasion manquée et six années perdues pour la France.

La décision de l’exécutif de renoncer à 4 milliards d’économies de dépenses publiques prévues en 2018 va dans le même sens. Il a suffi d’un petit surcroît de croissance pour que le gouvernement commence à abandonner les résolutions annoncées en matière de redressement des comptes publics. C’est pourtant après les élections et quand la croissance est de retour que les efforts de gestion sont les plus faciles à réaliser. Mais, pour nos dirigeants, la réforme de l’Etat et celle des institutions, c’est toujours pour demain !

Il faut pourtant être clair. Si nous ne réinventons pas l’Etat, si nous ne prenons pas les moyens de réduire les prélèvements obligatoires tout en dégageant les moyens nécessaires pour redonner toute leur efficacité et tout leur lustre à ses missions régaliennes, nous nous épuiserons à rogner les droits des salariés du secteur du privé, sans rattraper notre retard.

Les Français en sont parfaitement conscients, comme en témoignent leur perplexité et leur résignation face à aux ordonnances travail signées tout à l’heure. Le fait même que 65% des chefs d’entreprise se déclarent aujourd’hui excessivement privilégiés par la politique économique du gouvernement et préoccupés par la situation de leurs salariés montrent qu’une fois encore les hommes et les femmes de terrain comprennent mieux les problèmes et les enjeux que leurs gouvernants.

Nous pourrons adopter toutes les lois et ordonnances travail de la terre, transformer, refonder ou moderniser ne nous mènera nulle part s’il s’agit uniquement de s’adapter à la concurrence internationale sans vision claire de ce que nous voulons pour la France et pour son peuple. C’est au contraire parce que nous mettrons cette transformation, cette refondation, cette modernisation au service d’une vision de l’homme, de la France et de l’Europe que nous pourrons avancer ensemble.

Cette vision, nous l’avons. Elle fonde notre engagement et irrigue le projet que nous entendons promouvoir s’agissant de la refondation de l’Etat, de la modernisation du marché du travail, du rôle central de la famille, de la reconstruction d’une véritable citoyenneté, de la formation et des perspectives offertes à notre jeunesse, de l’aménagement du territoire, de la transition énergétique ou de la transformation de l’Union européenne.

Dans le chaos politique actuel, les Français sont en attente d’une opposition sereine, positive, ambitieuse, porteuse de sens, d’exigence comme d’espérance et capable d’assurer la conduite du pays le jour venu. C’est la place que nous sommes décidés à occuper pour mener, avec votre soutien, le bon combat, celui de la France !

Bon week-end à tous

François Vigne

Président de la France en marche

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