Chers Amis,

La faillite du projet de révision constitutionnelle sur la déchéance de nationalité n’est pas uniquement celle du couple Hollande-Valls. Elle est celle du système politique tout entier. Il y avait bien peu de voix pour s’y opposer le 16 novembre. Même chose pour le projet de réforme El Khomri…

A force de faire la course aux tweets et aux petites phrases, à force de tenter de préempter ce qu’ils pensent être le vent dominant de l’opinion, nos dirigeants actuels s’enferment dans des postures intenables. Et quand les faits leur donnent tort, c’est le silence absolu.

Il n’y avait plus personne pour commenter la reprise de Palmyre à l’Etat islamique le week-end dernier. Tous les anciens prophètes du « Bachar doit partir », tous ceux qui ont défendu avec constance cette ligne depuis deux quinquennats, de Sarkozy à Hollande en passant par Fillon, Juppé, Ayrault, Valls et Fabius, avaient disparu ! Tout le monde peut se tromper, à condition d’assumer ses responsabilités. Comment susciter la confiance des Français sinon ?

Comment être crédible quand on qualifie  stupidement une réforme constitutionnelle d’indispensable à la sécurité des Français avant d’y renoncer quatre mois plus tard ? Comment être crédible quand on définit une réforme du droit du travail comme nécessaire à la lutte contre le chômage pour la vider de sa substance un mois plus tard ? Comment être crédible quand on déclare qu’il y a une centaine de Molenbeek en France sans rien mettre en œuvre pour les reconquérir ?

Il y a urgence à redonner du sens. Après tant de mensonges, d’erreurs et de renoncements, il est indispensable de clarifier les choix, les visions dans lesquelles ils s’inscrivent et les plans d’action qu’ils impliquent sans jamais perdre de vue l’essentiel.

La démocratie, dans un pays de près de 67 millions d’habitants à l’esprit libre et querelleur, peut être bruyante, désordonnée et compliquée. Nous avons tous nos opinions. Nous avons tous nos convictions profondes. Et les difficultés actuelles, ainsi que l’immensité des défis auxquels notre pays est confronté, attisent nécessairement les passions et les controverses.

Mais malgré toutes nos différences, la plupart d’entre nous partageons les mêmes espoirs quant à l’avenir de la France. Nous voulons que nos enfants grandissent dans un pays où règnent la paix et la sécurité, un pays qui ne soit pas menacé par les ravages destructeurs d’une planète qui se réchauffe, un pays qui ne soit pas divisé par les inégalités, mais un pays débarrassé du fardeau de la dette, un pays où ils auront accès aux meilleures écoles et aux meilleurs professeurs, un pays dans lequel ils pourront travailler et fonder en confiance leur famille, une nation à la hauteur de son histoire, respectée et admirée dans le monde.

Voilà ce qui nous réunit. Voilà le fondement de notre action. Nous voulons donner un nouveau sens à l’action publique pour faire repartir la France de l’avant et lui offrir l’avenir qu’elle mérite. Car il est clair que la réforme de l’Etat et du système politique est la clef permettant de remettre en marche le pays tout entier.

Je suis sûr que cet avenir est à notre portée. Les Français ne sont pas aussi divisés que ne le laisse croire notre vie politique actuelle. Ils ne sont pas aussi résignés que ne le pensent les experts. Et ils sont toujours aussi capables de faire de grandes choses ensemble !

Notre défi est de faire sauter, avec votre soutien, les verrous posés par le système des partis actuels et de mettre les Français en mouvement au service d’un seul projet : la France. C’est notre priorité !

Bon week-end à tous

François Vigne

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