Chers Amis,

Rien n’est joué ! L’incertitude qui demeure sur l’issue de la présidentielle américaine, à quatre jours du scrutin, est là pour en témoigner. C’est encore plus vrai en France, alors que ni le candidat des Républicains, ni celui du PS ne sont connus à moins de six mois du premier tour de l’élection présidentielle. C’est une raison de plus pour nous mobiliser et pour agir.

La solution du plus petit dénominateur commun est rarement la meilleure. Elle a amené François Hollande au pouvoir en 2012 avec le résultat que nous connaissons. Ne nous laissons pas aveugler par le chiffrage des programmes de l’un ou l’autre candidat. Ceux de Nicolas Sarkozy et de François Hollande en 2007 et 2012 aussi étaient chiffrés et financés…

Quant à l’argument du mandat unique qui, après Alain Juppé, a été repris par Nicolas Sarkozy jeudi dernier, il procède d’un curieux raisonnement. Le candidat pressenti serait à ce point mauvais qu’il faudrait absolument l’empêcher de nuire un second mandat… Il est tout aussi naïf de penser que des politiciens professionnels, qui n’ont rien connu d’autre pendant plus de 40 ans, abandonneront leurs mauvaises habitudes et leurs réflexes clientélistes parce qu’ils ne brigueront plus de nouveau mandat. Les seconds mandats de François Mitterrand comme de Jacques Chirac prouvent le contraire !

Je suis plus que jamais convaincu que la réforme de notre système politique et de l’Etat est la clef de la renaissance de la France. Ils sont aujourd’hui son cancer. Ils peuvent redevenir sa force si nous les transformons en profondeur.

C’est en reconstruisant l’Etat et en donnant à la France des institutions innovantes, modernes et efficaces que Napoléon et Charles de Gaulle ont, à des époques et dans des circonstances tout à fait différentes, pu sortir la France de l’ornière et lui donner un nouvel élan. Cette nécessité de remise à plat vaut aussi pour les institutions européennes, qui ont le même âge et sont tout aussi rouillées que les institutions françaises actuelles.

Nous devons passer de l’État tentaculaire et assisteur à un État agile, garant, stratège et aménageur, renforcé sur ses missions clefs et allégé pour le reste. Tout son fonctionnement doit être passé en revue avec de mêmes objectifs de grandeur, de justice et d’efficacité. État allégé ne veut pas dire un État absent, bien au contraire. Je compte reprendre une politique dynamique d’aménagement du territoire, abandonnée depuis plus de 35 ans, pour redonner vie à tous les territoires désertés par la République, qu’ils soient urbains ou ruraux. Cela suppose notamment d’y favoriser l’installation de nouvelles entreprises et d’y délocaliser beaucoup de nos services administratifs. C’est l’une des clefs de notre compétitivité future et de notre cohésion nationale.

C’est avec une même volonté de modernisation et de vision à long terme que nous devons aujourd’hui adapter notre régulation, notre système juridique et nos formations aux défis du numérique et du transhumanisme, ainsi qu’à ceux des autres territoires inexplorés qu’ouvrent les nouvelles technologies. Ils peuvent menacer nos libertés et notre avenir si nous prenons pas la peine d’anticiper et de fixer les règles nécessaires. La plupart des autres candidats préfèrent passer ces enjeux sous silence. Je les considère au contraire comme une responsabilité essentielle des futurs gouvernants et c’est pour cela qu’ils sont, avec l’économie décarbonnée, au coeur de mon programme.

La France n’a pas aujourd’hui besoin d’un régent, encore moins d’un rentier. Elle a besoin d’une équipe d’hommes et de femmes nouveaux, animés par un président serviteur et décidés à s’affranchir des vieilles habitudes pour construire l’avenir que la France mérite tant.

Ensemble, si nous le décidons, nous pouvons bâtir une France dans laquelle la sécurité sera assurée, la prospérité fleurira et où notre développement sera véritablement promoteur de progrès partagé. C’est le projet de la France en marche que je vous propose de soutenir par vos signatures, par vos dons et par votre engagement sur le terrain. Je compte sur chacun de vous.

Bon week-end à tous

François Vigne
Président de la France en marche

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