Il y a presque un an, le 11 janvier 2015, la France entière manifestait, avec les plus hautes autorités de l’Etat, président de la République et Premier ministre en tête, pour défendre la liberté d’expression et la liberté d’opinion.
Aujourd’hui, nous attendons une réaction digne de ce nom des mêmes autorités à la décision chinoise d’expulser Ursula Gauthier, correspondante à Pékin du magazine » L’Obs « .
Il est reproché à la journaliste d’avoir » encouragé le terrorisme » en considérant, dans un article publié le 18 novembre sur le site de L’Obs, que la politique d’assimilation forcée de Pékin menée au Xinjiang à l’encontre des 10 millions d’Ouïgours était partiellement responsable des attaques sanglantes, dont les Han et des officiels chinois ont été la cible ces dernières années.
La question n’est pas de savoir si Ursula Gauthier a, sur le fond, raison ou tort. La souveraineté de la Chine doit, bien sûr, être respectée, et la France n’a pas à interférer dans ses affaires intérieures. Mais la liberté d’expression des journalistes ne se divise pas. Il revient aux dirigeants de la France d’exprimer avec vigueur leur vive désapprobation à l’égard de cette décision d’expulsion d’une de nos compatriotes, qui est contraire à nos valeurs et n’est pas digne de ce grand pays qu’est la Chine.
Tous les Français qui, il y a un an, étaient Charlie, sont aujourd’hui Ursula !
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