Les statistiques viennent de la confirmer. La France est en panne et lanterne rouge au sein de l’Union, avec une progression limitée à 0,2% du Produit intérieur brut au second trimestre, comme cela avait déjà été le cas au premier trimestre.
Au-delà des impacts négatifs de la hausse du prix du pétrole et d’une réforme de la SNCF mal conduite, la faute en incombe principalement à l’exécutif. Sa responsabilité est double. En continuant à différer la réforme de l’Etat et la baisse des dépenses publiques, le pouvoir empêche la baisse de la fiscalité, dont la forte croissance américaine vient de montrer l’impact décisif. En grippant par ailleurs, par dogmatisme et erreur d’analyse, la construction, Emmanuel Macron renouvelle l’erreur qu’il avait commise de 2012 à 2014 comme conseiller économique de François Hollande. Le résultat est là avec un marché de la construction et des ventes en recul.
Il y a urgence à changer de cap. La France ne peut pas se permettre de perdre quatre nouvelles années et de rater une fois de plus le cycle de croissance mondiale, au moment où tout indique qu’il risque de bientôt s’éteindre. Les mauvais chiffres du chômage, en particulier de longue durée, publiés jeudi, confirment que ce sont les Français les plus fragiles qui sont les premières victimes de l’immobilisme gouvernemental en matière de réforme de l’Etat et de ses erreurs économiques.
La France et les Français doivent retrouver le chemin de la croissance et de la prospérité partagées. C’est la responsabilité du président de la République et de son gouvernement d’en créer les conditions en s’attaquant enfin à la baisse des dépenses publiques, en réduisant la fiscalité et en mettant un terme à la politique anti-construction actuelle.