Au lendemain du double crime de Magnanville, je veux redire ma solidarité profonde et mon soutien total à nos forces de police.

Après ceux de Franck Brinsolaro, d’Ahmed Merabet et de Clarissa Jean-Philippe, les lâches assassinats de Jean-Baptiste Salvaing et de Jessica Schneider lundi soir viennent nous rappeler que les policiers français mettent chaque jour, 24 heures sur 24, leur vie en jeu pour assurer notre sécurité à tous et celle du pays. Nous devons aux veilleurs de la patrie  (« Pro patria vigilant ») ne reconnaissance absolue et un respect complet.

Dans ces circonstances, les attaques et insultes proférées par les casseurs lors des récentes manifestations apparaissent encore plus imbéciles et insupportables. Il appartient au gouvernement et à la justice de prendre toutes les mesures nécessaires pour en poursuivre et en sanctionner les auteurs.

Je soutiens également la décision annoncée par le ministre de l’Intérieur d’autoriser les fonctionnaires de police conserver leurs armes, où qu’ils se trouvent.

Mais cela ne suffit pas. Au-delà de l’émotion exprimée par François Hollande et Manuel Valls, nous devons tirer les conséquences de cette nouvelle menace et renforcer les effectifs et les moyens de la police. Il faut aussi améliorer les conditions de la vie policière.

J’ai, au cours des trois derniers mois, eu l’occasion de visiter trois commissariats et gendarmerie aux différents coins de la France. A chaque fois, j’ai pu constater la vétusté extrême des installations et la misère des moyens mis à la disposition de nos forces de police, à commercer par l’équipement informatique.

Cela doit changer. Nous devons aujourd’hui donner à tous les policiers de France les moyens d’assurer leur mission et la dignité de leur fonction au service de leurs concitoyens. Cela implique de dégager les moyens nécessaires en procédant aux économies indispensables dans les autres administrations ou les assemblées électives de l’Etat et des collectivités locales.

Ce qui vaut pour la police vaut aussi pour l’armée, la justice et l’école. Après une trop longue période de renoncement, il est temps aujourd’hui pour l’Etat de reprendre possession de ses fonctions régaliennes et d’en assurer l’efficacité, la pérennité et la dignité. C’est cela aussi défendre la République et ses valeurs.

L’heure est venue pour la France d’exprimer clairement, plus seulement par des mots, mais aussi par des actes, à l’ensemble de ses policiers qu’ils ne sont pas seuls et qu’ils ont le soutien de la nation toute entière.

lfm_2016