Contre toute attente et à l’opposé de tous ses homologues des grandes démocraties, Emmanuel Macron a choisi de profiter du sommet du G20 de Buenos-Aires, pour rencontrer en tête-à-tête le prince saoudien Mohammed Ben Salman, dont la responsabilité dans l’élimination sauvage de Jamal Khashoggi est gravement engagée.

La veille, Emmanuel Macron avait déjà loué les réformes « impopulaires » et libérales du président Macri en Argentine, ajoutant qu’Il fallait « savoir maintenir le cap », alors que se préparait la nouvelle manifestation des Gilets jaunes.

Le président de la République montre de nouveau son goût de la diplomatie personnelle et de la provocation. Il se pense meilleur que tout le monde et seul capable de faire entendre raison aux plus agressifs des dirigeants de la planète.  L’échec de cette stratégie vis-à-vis de Donald Trump comme Vladimir Poutine aurait néanmoins dû l’instruire. Face à Mohammed Ben Salman, Emmanuel Macron a lui-même du faire le constat « Vous ne m’écoutez pas » et c’est une fois de plus la France qui s’est trouvée humiliée.

Les déclarations sur la politique argentine sont tout aussi immatures. Elles s’ajoutent à toutes celles dans lesquelles le chef de l’Etat avait tancé ou insulté les Français depuis l’étranger. Elles ne peuvent que contribuer à alimenter le feu qui couve partout sur le territoire.

Tout cela doit cesser. Les terribles événements d’hier montrent les immenses dangers et l’inefficacité de la politique de la provocation qu’a tenté de mener Emmanuel Macron en France, en Europe et dans le reste du monde depuis son élection.

Cette politique a échoué. Il est temps d’arrêter la casse et de revenir à une politique et à une diplomatie adultes et maîtrisées !

L’avenir de la France et sa place dans le monde sont en jeu.

lfm_2016