Tous perdants ! 2 mois après l’annonce du projet de loi Valls-Macron-El Khomri, le désastre est total.

Le gouvernement a réussi à discréditer la réforme du code du travail, diviser les Français, complexifier le droit du travail, provoquer des violences et augmenter les déficits publics.

Les concessions faites à l’UNEF et à ses partenaires depuis 8 jours, confirmées hier par Manuel Valls, sont en contradiction totale avec les intentions affirmées par le gouvernement lors de la présentation initiale du projet de la loi, ainsi qu’avec la politique de redressement que prétend poursuivre Manuel Valls depuis au moins deux ans.

Dans sa dernière version, le projet de loi du travail recrée de nouveaux effets de seuil entre entreprises de moins et de plus de 10 salariés, générateurs de nouvelles rigidités et d’une nouvelle fracture entre sous et sur-salariés.

Il dévoie le dispositif de bourses étudiantes en lui faisant supporter la charge d’une nouvelle aide à la recherche d’emploi. Celle-ci s’effectuera au détriment des étudiants les moins favorisés qui ont besoin de bourses pour poursuivre leurs études et aspirent à une ascension sociale légitime.

Et il renchérit le coût global du travail en prévoyant de surtaxer les contrats à durée déterminée (CDD) courts, sans compter les nouveaux prélèvements fiscaux à venir pour financer les nouvelles dépenses budgétaires de 500 millions euros aussi négligemment dilapidées.

En mélangeant droit du licenciement, temps de travail et politique de la jeunesse, le nouveau texte gouvernemental n’apporte que confusion, complication et alourdissement là où il fallait clarté, simplification et allègement. Une fois encore, c’est le n’importe quoi qui l’emporte, les Français se retrouvant victimes des débats et tractations pré-présidentielles internes à la gauche.

Il est clair que, dans les 12 prochains mois, François Hollande et son gouvernement vont tenter d’exploiter les sondages défavorables à la loi Valls-Macron-El Khomri et les manifestations, dont celles du mouvement « nuit debout », pour prétendre que les Français sont opposés à la réforme du droit du travail et à tout changement. C’est un mensonge.

L’échec du projet de loi Valls-Macron-El Khomri n’est pas celui de la réforme du droit du travail. Il est celui d’un exécutif incapable de mener et d’assumer les réformes, d’une majorité à la dérive et d’une hypocrisie politique qui précipite la France droit dans le mur.

C’est maintenant la responsabilité des Français de dire stop à la politique du n’importe quoi !

 

 

lfm_2016