Il y a trois mois, 130 de nos compatriotes étaient assassinés et 351 blessés par une équipe de terroristes islamistes aussi sauvages qu’amateurs.

Trois mois après, tout reste à faire comme vient encore de le confirmer le Premier ministre en alertant sur le risque de nouveaux attentats de très grande ampleur.

Plutôt que de perdre son temps, et celui de la France, dans des débats inutiles sur la constitutionnalisation de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité, l’exécutif aurait dû mettre à profit les trois derniers mois, une éternité au regard des enjeux, pour (1) réformer la procédure pénale afin d’assurer l’efficacité des enquêtes et poursuites contre les terroristes dans le respect des principes supérieurs de nation et de la séparation des pouvoirs, (2) renforcer les moyens de la police et de la justice et (3) assurer une coopération beaucoup plus efficace entre les forces de sécurité et de lutte anti-terroriste de l’ensemble des États de l’Union européenne.

Nous en sommes loin et le risque est fort de devoir subir sur le territoire national de nouveaux actes terroristes qui pourraient être évités. Sur ce sujet aussi, le pouvoir actuel préfère la facilité des paroles, des commémorations et des symboles à la rigueur de l’action.

Croire que le maintien de l’état d’urgence nous protège est un leurre. L’action à mener relève au contraire d’une politique de sécurité durable assurant la plus grande efficacité de la lutte anti-terroriste dans le respect de l’état de droit.

L’immobilisme gouvernemental nous expose au double risque de perdre et nos valeurs et notre sécurité. Il y a urgence à corriger le tir !

lfm_2016