Je veux d’abord rendre hommage aux quatre policiers lâchement et sauvagement attaqués, dans l’exercice de leurs fonctions, à Viry-Châtillon hier. Je forme mes meilleurs vœux de prompt rétablissement pour eux et, très particulièrement, pour les deux fonctionnaires de police les plus grièvement blessés.

Cette agression barbare confirme que, malgré l’état d’urgence, l’ordre public n’est pas assuré en France. Comme notamment à Magnanville, à Orléans, à Toulouse ou à Paris lors des manifestations contre la loi de travail, des agents de police ont été pris pour cible et atteints dans leur chair, parce qu’ils portaient l’uniforme et représentaient l’Etat.

Il y a plus de six mois, le 27 mars, le ministre de la Ville affirmait qu’il y avait plus de 100 Molenbeek en France… Il était de la responsabilité du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur de prendre tous les moyens nécessaires pour les faire disparaître dans l’intérêt de tous. Mais rien n’a été fait, ou si peu.

Il est temps de sortir des discours et de la langue de bois. La politique de la ville et des banlieues, telle qu’elle a été menée depuis plus de 35 ans, est un échec. Les mots de République, de valeurs républicaines, de progrès, d’égalité ou de vivre ensemble sont vides quand même la sécurité n’est pas assurée !

Il y a urgence à garantir l’état de droit et la protection de tous, forces de l’ordre comprises, partout en France. A ne pas la faire, l’exécutif manque à ses devoirs constitutionnels vis-à-vis des Français privés de leur droit fondamental à la sécurité, il menace la cohésion nationale, il favorise le développement des partis populistes et il facilite l’action des groupes terroristes, notamment islamistes, comme des trafiquants de drogue. Il handicape aussi la croissance nationale, selon les propres commentaires ministériels sur la remontée du chômage et la panne de la croissance française, et il nuit à l’image internationale de la France, approfondissant ainsi la crise du tourisme.

En réclamant, hier, une peine « à la mesure de la gravité des actes » des auteurs de l’attaque, François Hollande, outre qu’il porte atteinte à la séparation des pouvoirs, se défausse sur la justice. C’est pourtant à lui d’agir, avec le gouvernement, pour prévenir de tels actes en supprimant les zones de non droit.

La reconquête du territoire doit devenir une priorité nationale absolue. Aucune victoire durable contre le terrorisme islamiste ne sera possible, aucune égalité de droits assurée, aucune liberté véritable garantie, tant que l’Etat n’aura pas repris le contrôle et que l’action des forces de sécurité, policiers, militaires ne sera pas respectée partout en France.

Cette reconquête est au cœur de mon programme présidentiel. Elle est un élément essentiel du rétablissement de l’Etat et de la reconstruction d’une véritable communauté nationale. Tous les moyens nécessaires doivent y être consacrés, en procédant aux arbitrages nécessaires. Elle sera prioritaire dans mon action.

François Vigne

Président de la France en marche

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